Skip to content

Jeux anciens

Les jeux anciens

Quels étaient les loisirs des habitants de l’entité durant leur temps libre ? Les sociétés musicales avaient une part très importante dans la vie des citoyens, mais il n'y avait pas que ça. En effet, la population s'amusait de différentes manières.

Dans un premier temps, il y avait le crossage, pratiqué en plaine, à l’tonne ou au paillet. Si le crossage à l’tonne est encore pratiqué dans les régions de Chièvres et Basècles, principalement le Mercredi des Cendres, les deux autres méthodes sont moins courantes. Pour le crossage en plaine, les participants devaient frapper la soule ou la cholette (balle en bois) dans un but et en un minimum de coups à l'aide d'une crosse en bois avec une extrémité en fer. Cela se pratiquait généralement le dimanche dans les campagnes. Quant au crossage au paillet, il se pratiquait dans les arrière-cours de cafés, ainsi que lors des ducasses et kermesses. Le but était de faire tomber des bobines avec un plumet disposées sur une herse. Le dernier lauréat était proclamé « roi ».

Dans les années 1900-1910, les crosseurs étaient attendus chez Achille Jacquier, dans la ruelle Charles Minique (actuelle Rue Fabien Gérard), ou encore chez Félix Ruelle (dit l'Aveugle) dans la rue des Écluses à Frameries. Dans les années 1920, les Bouverisois pouvaient s'adonner à ce sport chez Michel Derome (dit le Sabotier) dans la rue de l'Industrie, chez Émile Michel au Champ Perdu, ou encore chez Florent Urbain, sur la Grand-Place. Quant aux Eugéiens, c'est chez Fernand Gallez qu'ils pouvaient s'affronter.

Dans un deuxième temps, les plus assidus s'adonnaient au tir à l'arc. Les perches étaient verticales, pour le tir à l'oiseau, ou horizontales. Dans les deux cas, le but était d'éjecter, à l'aide d'un arc et de flèches, des oiseaux postiches situés sur plusieurs niveaux. Le tir vers une perche horizontale s'est développé à la fin du 19ème siècle grâce à des archers confirmés qui souhaitaient pratiquer leur sport durant l'hiver ou par tous les temps.

Il existait également le tir au Bersault/Berceau. La principale différence avec les deux autres disciplines était que l'archer visait une cible et non des oiseaux postiches.

Les citoyens pouvaient se consacrer à cet art au Cercle Catholique, au Vieux Frameries, ou encore à la Royale Harmonie à Frameries, aux perches d'el Parapette, Godart et d'in bas à La Bouverie, et dans la prairie de la rue Winston Churchill à Eugies.

Une autre perche demandait un effort physique beaucoup plus conséquent durant les kermesses et les ducasses : il s'agissait de la perche au savon. Les participants devaient grimper en haut d'un poteau, le plus lisse possible et enduit de savon, pour attraper un objet suspendu qui devenait un trophée (bouteille de vin, saucisson, etc.). Toujours durant les ducasses, les citoyens s'adonnaient à l'abattage d'el biète. Le but était de lancer une petite bûche en direction d'une biète (gros oiseau en bois) pour la faire tomber.

Enfin, après une longue journée de labeur et avec l'arrivée du beau temps, il n'était pas rare de voir des habitants jouer au jeu de mê/maî, également appelé le jeu du bouchon, directement sur le sol dans les rues. Un bouchon, petit cylindre en bois recouvert de pièces de monnaie, était déposé au sol. Les participants devaient abattre le bouchon et récupérer un maximum de pièces.

D'autres jeux connaissaient un réel engouement, tels que le Whist aux couleurs, les concours de Couillon, le jeu « d'ancre, pique et trèfle », le jeu d'anguille ou encore le tir à robinets.

Sources : 

  • "De Bosquétia à Fénélon", de Alain AUDIN et Charles CAMBIER, Edition Louis Musin – 1978
  • "La Bouverie, d'hier et d'aujourd'hui", de Richard WATTIER
  • "Au long des rues, Frameries raconte...", de Claudette DEHON-LEHEUT - Commission "Expo-Musée" Frameries
  • Publication du Cercle d’histoire et d’archéologie de Saint-Ghislain, 1980
  • Le Petit Farceur
  • Anciennes affiches des festivités framerisoises – Fonds d’archives Citoyennes