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Fanfare Sainte-Cécile - Frameries

Cette fanfare a été créée en 1891 par le curé Léon Blomme, Edmond Quintens, Arnold Quintens, Léon Robert, Adhémar Dufrane, Florian Libert et Fernand Brouyère.

Elle tient son nom des suites d’une querelle opposant Léon Blomme à l’administration communale à propos de l’heure de sortie de la Procession, le jour de l’Ascension. 

En effet, le jour de l’Ascension est un évènement à Frameries. La Procession traditionnelle parcourt les rues principales du village décorées pour l’occasion d’une petite table avec une statue et des bougies devant les maisons. 

Depuis des décennies, cette Procession démarre après 15 heures, à la fin des vêpres. Cependant, en 1889, le curé Blomme décide de faire démarrer la Procession à 11 heures, après la grande messe. Cela jette un froid dans la population et particulièrement chez les commerçants qui craignent que ce changement nuise à leurs affaires puisque cet évènement est très fréquenté à Frameries surtout en après-midi à l’heure du grand concert sur le kiosque de la Grand-Place où les sociétés musicales s’y produisent devant le public.

Pour défier le curé, les protestataires font venir le « Dragon » de Mons qui est porté en cortège par les sociétés musicales. Du coup, les affiches annoncent deux Processions pour le même jour : au matin celle du Bon Dieu et en après-midi, celle du Diable, comme on le dit dans les cercles paroissiaux de Frameries. L’accompagnement musical était presque raté, mais un petit groupe de musiciens s’étant rallié à l’opinion du curé jouent de leurs instruments et c’est ainsi que naît la Fanfare Sainte-Cécile.

La direction est confiée à Achille Dieu et leur local se situe au cercle privé Saint-Joseph (ancien café « Notre maison » puis « Le Petit Théâtre » dans la rue de l’Église). Leur premier drapeau était l’étendard Saint-Joseph.

La fanfare comptait environ 90 musiciens et en 1892, elle remporte son premier concours à Ham (Somme) en 3ème division sous la présidence de Edmond Quintens et la direction d’Achille Dieu. Cette prestation leur vaut : un 1er prix de lecture à vue, un 1er prix d’exécution, un 1er prix d’Honneur, un 1er prix de soli et un prix spécial pour le cornet à pistons (F. Gaulet). 

Le retour des vainqueurs est triomphal. Motivée par cette victoire, la fanfare se remet très vite à la tâche.

Durant la première guerre mondiale, la fanfare a dû cesser ses activités mais, malgré la perte d’instruments, elle a pu reprendre en 1923, année où elle a gagné un prix d’Honneur au Tournoi Provincial des fanfares à Mons. L’année 1928 marque l’année où la fanfare se distingue au Tournoi de 1ère division à Mons mais aussi par le décès de son directeur. Il est remplacé par M. Vandenbroeck.

En 1930, toujours sans étendard bien à elle, la fanfare organise une collecte pour le financer. Peu de temps après, elle peut déployer un nouveau drapeau enrichi de magnifiques broderies.

La société a reçu le titre de Royale en 1938. La seconde guerre mondiale a failli être fatale pour la fanfare qui a perdu une quinzaine de ses plus dévoués musiciens. De nouveau obligée de cesser ses activités, la remise en route a été très laborieuse mais leurs efforts n’ont pas été vains et la Fanfare Sainte-Cécile a récupéré son rang parmi les sociétés de la commune.

Différents présidents se sont succédé durant ces années : Edmond Quintens, Docteur Bellet, Docteur Pourbaix, Armille Stievenart, L. Daniel, L. Carmon et M. Mairesse. Depuis 1952, succédant à M. Vandenbroecke, la fanfare était dirigée par Roger André. Ne comptant plus qu’une vingtaine de musiciens, la dissolution de la fanfare est actée en 1967.