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L'Écho Borain - La Bouverie

Cette chorale a été fondée suite à une dissension au sein de la Royale Union Chorale en 1926, où des membres influents de la société avaient l'intention d'enlever la direction à Florent Laurent, enfant de La Bouverie, pour la confier à un chef plus jeune, mais étranger à la région : Henri Thonon, professeur au Conservatoire de Charleroi.

L'année suivante, en 1927, les partisans de M. Laurent décident de créer une nouvelle chorale et de placer le chef borain à la direction.

Son siège était situé chez Domitien Doyen, cafetier à la rue Jules Cousin et ouvrier à la brasserie "La Bonne Source", située non loin de là. Les répétitions s'effectuaient en partie chez Domitien Doyen et en partie chez Camille Verteneuil, autre cafetier sur la place du Champ Perdu, également musicien et beau-frère de Florent Laurent.

Arthur Bellez, chanteur et musicien, était le sous-chef et le premier président était Gaston Caudron, originaire du Champ Perdu. Il était ingénieur commercial et excellent animateur.

La dévotion d'hommes tels qu'Émile Daniel ou Fernand Ronval a permis de faire construire en peu de temps une petite salle en annexe du café Doyen, sur le terrain cédé par la brasserie "La Bonne Source".

En 1930, la chorale remporte le 1er prix avec les félicitations du jury au concours international de chorales de Tournai.

S'ensuit alors une série de déboires : le décès de son président, puis, en 1933, l'hospitalisation de M. Laurent qui doit subir l'ablation des cordes vocales, une terrible épreuve que le chef traversera avec le soutien de ses fidèles amis. Il reprendra sa place de directeur artistique malgré ce lourd handicap.

En 1936, la commission désigne une double-présidence avec Adonis Barbieux et René Liénard pour donner un souffle de jeunesse à la chorale. La guerre va obliger la chorale à cesser ses activités.

Dès 1945, la chorale se reforme autour de Florent Laurent, qui, malgré ses 72 ans et avec l'aide de son beau-frère Émile Doulet et Arthur Bellez, reprend son rôle de directeur. Le président est alors M. René Liénard. À l'époque, l'Écho Borain avait son siège à la rue de la Montagne, dans l'atelier de chaussures des frères Daniel, respectivement cafetier et négociant en bière.

En 1953, malgré la motivation de ses dirigeants, la chorale cesse définitivement son activité en raison de l'indifférence de certains sociétaires et du nombre de chanteurs compétitifs devenu trop restreint.